Dîners entre amis, anniversaires, week-ends prolongés, apéros improvisés, fêtes de famille… Notre agenda social regorge de moments conviviaux qui riment souvent avec petits excès. Ces instants de partage sont précieux pour le moral, mais ils peuvent devenir de véritables pièges pour notre équilibre alimentaire.

En moyenne, un repas festif peut représenter +800 kcal par rapport à un repas habituel, soit l'équivalent d’un repas entier en plus. Gras, sucre, alcool, excès de sel… Les menus festifs sont souvent riches, copieux, et bousculent notre routine diététique. Résultat ? Une digestion plus lente, une sensation de lourdeur, une reprise de poids ou un effet yo-yo qui peut démotiver.

Mais faut-il pour autant refuser toutes les invitations ? Heureusement, non ! Il est tout à fait possible d’anticiper, de compenser et d’adopter des stratégies simples pour profiter sans culpabiliser.

Lorsqu’on suit un programme de rééquilibrage alimentaire, chaque repas est pensé pour apporter les bons nutriments, au bon moment, dans les bonnes quantités. Or, les repas festifs, par leur nature même, déstabilisent cet équilibre.

Voici pourquoi ils peuvent ralentir la perte de poids :

• Manger plus gras ou plus sucré provoque des pics de glycémie, des ballonnements, une digestion difficile et des fringales dans les jours suivants.
• Les excès de sel favorisent la rétention d’eau, donnant une impression de gonflement immédiat.
• Des quantités trop importantes surchargent l’organisme, fatiguent le foie et peuvent relancer des réflexes de grignotage.
• Le moral en prend un coup : un chiffre qui remonte sur la balance ou un sentiment de « craquage » peut entraîner frustration, culpabilité… et abandon.

Le stress ou la peur de « mal faire » lors de ces repas peut aussi perturber le système digestif. Pire encore, l’idée qu’un excès annule tous les efforts est un biais courant… et dangereux.

Mais un excès bien géré, anticipé et compensé, peut être sans conséquence. Voire même bénéfique, en créant une forme de relâchement mental qui évite la frustration excessive. Tout est une question de stratégie !

Avant :

• Anticipez avec votre diététicien·ne : adaptez vos repas autour de l’événement.
• Hydratez-vous bien : une bonne hydratation limite la rétention et prépare l’organisme à digérer.
  
• Prenez une collation préventive si le dîner s’annonce tardif (yaourt, poignée d’amandes).

Pendant :

• Choisissez vos « plaisirs » : inutile de dire oui à tout. Préférez les plats qui vous font réellement envie.
• Mangez lentement : cela favorise la satiété et aide à mieux digérer.
• Buvez modérément : alternez avec un verre d’eau plate ou gazeuse.
• Évitez le pain en grignotage, les sauces industrielles et les multiples apéritifs riches.

Après :

• Pas de culpabilité : un repas ne fait pas grossir, c’est l’accumulation qui le fait.
• Prévoyez un lendemain léger : anticipez avec votre diététicien.ne-nutritionniste
• Bougez : une marche digestive ou une séance de sport douce permet de relancer le métabolisme.
• Reprenez votre rythme dès le lendemain, sans compenser par des privations extrêmes.

Astuce + : Dormez suffisamment. Le manque de sommeil favorise les envies de sucre et les déséquilibres hormonaux liés à l’appétit.

La nature offre de nombreux soutiens pour mieux digérer, limiter les effets des excès et retrouver l’équilibre rapidement après une sortie ou un repas festif.

• Konjac : cette fibre végétale, très pauvre en calories, gonfle dans l’estomac et favorise la satiété. Parfait pour limiter les envies de grignotage et éviter les excès.
• Figue de Barbarie : connue pour son effet « capteur de graisses », elle peut réduire l’absorption des lipides au moment des repas riches.
• Papaye : digestive, elle aide à lutter contre les ballonnements et soutient la flore intestinale.
• Ferments lactiques : essentiels pour maintenir une flore digestive équilibrée, notamment après un excès.
• Chrome : régule la glycémie et agit comme modérateur d’appétit, en diminuant les fringales sucrées.
• Zinc : soutient le métabolisme des macronutriments et participe à l’équilibre glycémique.